Thứ Hai, 14 tháng 4, 2025

 

 

OU SE TROUVE LE VRAI BONHEUR ?

Discourse address to Students

        (At some Universities)

                                                 LE QUY LONG

 

 

Mesdames, Messieurs professeurs,

Chers amis étudiants,

Notre vœu humble et unique est que tout le monde ait la joie de vivre. Mais tant que nous nous trompons encore du sens de la vie, surtout du bonheur, nous n’aurons pas la joie. Le bonheur est l’espérance à laquelle tout le monde aspire. Et pourtant, si peu de gens veulent l’aborder ! Beaucoup de gens pensent que le bonheur appartient à la classe aisée, pas eux. Ils pensent simplement que ce n'est pas nécessaire de discuter sur le bonheur encore: Ils ont trop de choses urgentes à s'inquiéter, trop de travail important à faire, de sorte qu'ils n'ont pas le temps pour discuter des histoires irréalistes et sans issues.

C’est la première erreur qui débute sur d’autres erreurs fatales. L’erreur dans cette conception entraîne une vie boiteuse et malheureuse. C’est pourquoi, de nombreuses personnes se plaignent de leur sort, déchaînent leur haine sans raison, se rebellent…ou tombent dans le désespoir, vivent d’un laisser-aller, causant ainsi des fléaux incalculables. Au contraire, si nous prenons conscience de la raison d’être, en cherchant à savoir pertinemment où est son chemin à suivre, où est le vrai bonheur à trouver, nous aurons une belle vie, saurons penser aux prochains et partager tant au plan moral qu’au plan matériel et nous construirons une société paisible et heureuse. Tout cela nous empêche de ne pas parler du bonheur de l’homme.

Le bonheur est quelque chose de complexe et pittoresque. Chacun a ses propres idées et ses propres expériences. Mais le bonheur est quelque chose de commun concernant tout le monde sans exception. Ce “quelque chose de commun” est justement le vrai bonheur.

Où est alors ce “quelque chose de commun”, c’est-à-dire le vrai bonheur ?

- Est-ce que c’est la richesse ? C’est possible, mais pas forcément. Il y a pas mal de gens fortunés qui sont au fond très malheureux. Pour eux, la richesse est seulement quelque chose d’apparent du bonheur comme un manteau, une carcasse qui les couvrent.

- Est-ce que ce sont la position élevée ou (et) de puissantes influences dans la société ? Pas forcément. Nombreux sont les gens de haut rang, qui ne sont pas bien heureux. La position sociale et les pouvoirs ne sont en réalité que des illusions du bonheur.

·        Est-ce que c’est le summum de l’amour entre homme et femme ? Il est rare de connaître des couples qui avouent fièrement avoir trouvé le bonheur grâce à leur amour. Souvent, c’est le contraire. L’amour est aussi un mirage du bonheur.

Personne n’acquiert alors le bonheur ?

Mais oui, il y a des gens qui saisissent le vrai sens du bonheur. En cherchant à comprendre leur état d’esprit, nous arrivons à avoir une seule réponse : Tous ont “la tranquillité dans l’âme”, c'est-à-dire qu’ils s’accordent tous sur un point : Le bonheur est la tranquillité dans l’âme.

Etant curieux, je pose à nouveau la question : Que doit-on faire pour avoir la tranquillité dans l’âme ?”. Une fois de plus, j’obtiens une seule réponse : “Il faut accomplir le devoir”.

En effet, quand nous accomplissons bien notre devoir, personne ne peut nous reprocher en quoi que ce soit et notre esprit, loin des soucis et des inquiétudes, devient calme et joyeux. “Notre devoir”, tout le monde le comprend et le “connaît déjà” : les devoirs entre mari et épouse, entre parents et enfants, entre maîtres et élèves, entre salariés et dirigeants, entre citoyens et autorités… et enfin le devoir d’être homme.

Etant enfants, ils doivent obéir aux grands-parents, aux parents et les aimer et ne pas les rendre déçus ; ils doivent bien faire les études et aider la famille dans la mesure du possible. Etant élèves, ils doivent obéir aux enseignants, s’adonner aux études et entraider les camarades. Etant salariés, ils doivent bien observer les règlements et bien exécuter le travail dans l’esprit franc et loyal. Etant citoyens, ils doivent respecter les lois, contribuer activement à la construction de la Patrie….Si vous, les jeunes, n’accomplissez pas ces devoirs de base, votre conscience ne sera pas sereine ; ce serait un mauvais signe pour votre avenir et il faut remédier immédiatement l’erreur.

Pour arriver à une telle tranquillité, nous devons accomplir notre devoir, celui d’être homme, celui de renforcer le travail pour s’entraider, celui d’échanger des idées sur les valeurs morales, celui d’améliorer la vie de jour en jour sur la base de la fraternité. C’est la grande joie, c’est le vrai bonheur.

Je me permets de citer un poème de style Tu Tuyet (quatre phrases à 7 mots seuls, de variation de tons) :

Le bonheur, c’est quoi, si tu savais ?

C’est le vœu permanent que tu as fait,

Ne le seraient pas seuls la nourriture et les vêtements,

Mais surtout au fond de ton âme se trouve la paix.

Tous ceux qui ont passé de dures expériences dans leur vie, sont unanimes sur un autre point : Pour une plénitude de bonheur, trois vertus sublimes doivent être acquises, pour avoir une conscience tranquille ;

·        Il faut être compréhensible et tolérant à l’égard d’autrui sans tenir compte de ses fautes ;

·        Il faut savoir pardonner les fautes d’autrui ;

- Il faut donner un coup de main aux personnes de jeune âge et de fragilité mentale dans notre entourage, pour ne pas avoir des remords au cas où elles rencontreraient des incidents de parcours.

Le fait de ne pas savoir se comprendre et se pardonner les uns aux autres nous rend inaccessibles à la joie dans la vie :

La compréhension peut chasser les soucis

Et apporter le bonheur là où rongent les douleurs.

Je crois d’ailleurs qu’il faut accéder à une plénitude de bonheur, s’orienter vers l’harmonie naturelle, à savoir la vérité, la bonté et la beauté, trois principes fondamentaux du cosmos.

Mesdames, Messieurs,

J’entends une voix de mécontentement s’élever quelque part dans la salle, faisant signe de reproche : “Alors, comment peut-on avoir le bonheur en voyant d’innombrables êtres humains plonger dans les douleurs à cause de la guerre, de la famine et de la maladie ?”.

Soit, nous ne pouvons pas être heureux pendant que de telles victimes existent encore. Nous ne pouvons pas être indifférents devant la scène insupportable de la misère et des lamentations touchant nos compatriotes. Nous avons la compassion à leur égard. C’est pour cette raison-là que nous voyons surgir des héros, d’illustres personnalités qui n’hésitent pas à prendre le chemin pour le bonheur de l’homme en cherchant à obtenir la paix. Mais, hélas ! la guerre continue de faire tant de victimes ici et là dans le monde.

Essayons de parcourir le Chemin de Bonheur et nous trouverons facilement la Paix, la paix réelle et durable qui couvrira le monde entier. Quant au bonheur, personne ne le refuse, car chacun d’entre nous est prêt à le chercher pour soi-même. Pour y arriver, nous devons accomplir notre devoir, trouver la tranquillité pour notre âme. Qui a la tranquillité dans l’âme, a sa conscience toujours transparente et ne cherche jamais à porter atteinte à personne, ne commet pas d’actes malhonnêtes et tricheurs, ni ne trahit, ni ne déteste personne, vit avec la fraternité et se comporte dans un esprit d’humanité…. On imagine comme si tout le monde était sous un seul toit et dans un seul foyer. Tous les foyers sont pareils dans un hameau en paix et tous les hameaux sont pareils dans une nation en paix. Si nous sommes unanimes et avons une bonne prise de conscience du bonheur, il n’y aura plus de place pour la guerre sur notre terre. Il ne vaut pas la peine de chercher la paix, car la paix est effectivement le fruit du vrai bonheur. Que chacun cherche tout d’abord le vrai bonheur pour soi-même et la sérénité pour l’âme !

Une fois la guerre terminée, aucune nation voudra plus s’investir inutilement en dégageant un énorme budget pour la défense dont les ressources humaines et matérielles seront destinées à la production nationale, surtout à la santé publique et à l’éducation nationale. Pour que personne ne se trouve plus dans la misère, que tout le monde vive dans la joie, on n’aura qu’à transformer les navires de guerre, les véhicules blindés en outils de production, de transport de passagers, de nourriture, de médicaments….aussi bien qu’à transformer le matériel militaire de tous genres en besoins vestimentaires et alimentaires….

Messieurs, Mesdames, et pourtant…

Comment ? Une autre voix de quelqu’un, paraissant calme et consentante, se fait entendre par sa véhémente contestation en argumentant qu’étant pauvre, on pourra s’en passer, qu’étant malade, on pourra se guérir…. Mais il existe une désolation, une des plus grandes douleurs de l’homme depuis la genèse jusqu’aujourd’hui, dont personne ne peut trouver la solution, c’est la mort de l’homme.

Vous, Mesdames et Messieurs, vous vivez avec humanité et loyauté et vous avez eu tant de douleurs devant le décès de quelqu’un de cher dans votre entourage :

Quelle émotion était au moment de dire adieu !

A tel point que même les feuilles risquent de tomber, a fortiori l’homme !

Mais oui, chers amis, sur notre cosmos, trouveriez-vous vraiment un phénomène dit “la mort” ? C’est la loi du karma, c’est-à-dire la loi de transformation, de mutation … en permanence. Nous, étant êtres humains, nous ne pouvons pas nous y échapper.

En effet, l’homme ne meurt pas, il se transforme tout simplement. Nous savons tous que l’homme est né, composé de deux parties : spirituelle et matérielle. La partie spirituelle est transcendante, et, n’étant pas conditionnée par la loi du monde matériel, existe toujours. La partie matérielle est telle que la voix, l’image, le corps…..

·        La voix est véhiculée par les ondes électriques dans l’air et y reste.

- L’image est transportée par la lumière dans l’atmosphère et y reste.

J’ouvre une parenthèse : aujourd’hui, nous disposons de moyens de communication comme la radio, la télévision, l’informatique…, qui nous aident à comprendre plus facilement les phénomènes précités.

- Le corps a été conçu au départ dans le ventre de la mère, est devenu ensuite un bébé ayant l’air perdu dans un berceau et plus tard un petit élève coquin dans ses vêtement tout neufs. Ces trois étapes de vie nous concernent tous. Et puis vient une autre étape quand on devient un adulte calme aux cheveux poivrés, précédant l’âge d’un vieux qui marche avec une canne ; et enfin arrive le moment d’être enfoui dans la terre, le corps devant ainsi devenir un tas d’os secs ou bien un bol de cendres en poudre en cas de l’incinération. Personne n’échappe à ces trois étapes de vie.

·        La partie spirituelle de l’homme n’a pas disparu, la partie matérielle reste. Voilà un homme qui devient inanimé, tombe par terre. Etant donné que nous avons une idée erronée sur ce phénomène, croyant que ce seraient la mort, la perte, le néant, le non-retour sur terre, nos douleurs sont si intenses et nos regrets et nos affections le sont autant. Mais la réalité n’est, à mon avis, qu’une sorte de transformation, phénomène ordinaire. Chaque jour, nous subissons continuellement cette mutation, n’est-ce pas ? Les tissus cellulaires devenus âgés doivent “céder la place” à ceux de nouvelle génération en pleine croissance. La naissance de nos enfants est également une transformation qui permet aux parents de renouveler la succession de vies :

Mes enfants sont le nœud reliant les vies

Je transmets ainsi un peu de sang, y mets un peu d’amour.

Nos parents ont utilisé leur amour pour le mélanger avec leur semence génératrice pour “modeler” la nouvelle vie d’enfants. Si nous sommes convaincus de cette réalité bien nette, nous savons pourquoi nous devons avoir la pitié filiale, respecter et aimer nos grands-parents, nos parents. Partant de là, les frères et les sœurs, portant les mêmes cellules que leurs parents, doivent savoir s’aimer ; les citoyens de la même nation doivent savoir s’entraider. De par le même raisonnement, les citoyens d’une nation ne doivent pas nourrir la haine contre ceux de l’autre nation, n’ont pas le droit non plus de s’armer pour les massacrer, car, comme nous, ils ont le devoir de “prolonger” la vie de leurs parents et de leurs ancêtres.

Je souhaite que tout le monde efface unanimement et définitivement le mot “la mort”, en le remplaçant par le mot “la transformation”, ce permettant à chacun de se sublimer des douleurs sans nom, des maléfiques hantises d’esprit, en remplaçant les mots “adieu pour toujours» écrits sur les couronnes de deuil par les mots “A bientôt”, ce permettant aussi à chacun d’apporter le soulagement aux douleurs, une sorte de consolation logique et efficace, qui favorise la prise de conscience moderne de la notion “l’immortalité de l’humanité”.

Je vous remercie de m’avoir écouté.