OU SE TROUVE LE VRAI BONHEUR ?
Discourse address to
Students
(At some Universities)
LE QUY LONG
Mesdames, Messieurs professeurs,
Chers amis étudiants,
Notre vœu humble et
unique est que tout le monde ait la joie de vivre. Mais tant que nous nous
trompons encore du sens de la vie, surtout du bonheur, nous n’aurons pas la
joie. Le bonheur est l’espérance à laquelle tout le monde aspire. Et pourtant, si
peu de gens veulent l’aborder ! Beaucoup de gens pensent que le bonheur
appartient à la classe aisée, pas eux. Ils pensent simplement que ce n'est pas
nécessaire de discuter sur le bonheur encore: Ils ont trop de choses urgentes à
s'inquiéter, trop de travail important à faire, de sorte qu'ils n'ont pas le
temps pour discuter des histoires irréalistes et sans issues.
C’est la première
erreur qui débute sur d’autres erreurs fatales. L’erreur dans cette conception
entraîne une vie boiteuse et malheureuse. C’est pourquoi, de nombreuses
personnes se plaignent de leur sort, déchaînent leur haine sans raison, se
rebellent…ou tombent dans le désespoir, vivent d’un laisser-aller, causant
ainsi des fléaux incalculables. Au contraire, si nous prenons conscience de la
raison d’être, en cherchant à savoir pertinemment où est son chemin à suivre,
où est le vrai bonheur à trouver, nous aurons une belle vie, saurons penser aux
prochains et partager tant au plan moral qu’au plan matériel et nous
construirons une société paisible et heureuse. Tout cela nous empêche de ne pas
parler du bonheur de l’homme.
Le bonheur est
quelque chose de complexe et pittoresque. Chacun a ses propres idées et ses
propres expériences. Mais le bonheur est quelque chose de commun concernant
tout le monde sans exception. Ce “quelque chose de commun” est justement le
vrai bonheur.
Où est alors ce “quelque chose de commun”,
c’est-à-dire le vrai bonheur ?
- Est-ce que c’est la
richesse ? C’est possible, mais pas forcément. Il y a pas mal de gens
fortunés qui sont au fond très malheureux. Pour eux, la richesse est seulement
quelque chose d’apparent du bonheur comme un manteau, une carcasse qui les couvrent.
- Est-ce que ce sont
la position élevée ou (et) de puissantes influences dans la société ? Pas
forcément. Nombreux sont les gens de haut rang, qui ne sont pas bien heureux.
La position sociale et les pouvoirs ne sont en réalité que des illusions du bonheur.
·
Est-ce que c’est le summum de l’amour entre homme et
femme ? Il est rare de connaître des couples qui avouent fièrement avoir
trouvé le bonheur grâce à leur amour. Souvent, c’est le contraire. L’amour est
aussi un mirage du bonheur.
Personne n’acquiert
alors le bonheur ?
Mais oui, il y a des
gens qui saisissent le vrai sens du bonheur. En cherchant à comprendre leur
état d’esprit, nous arrivons à avoir une seule réponse : Tous ont “la
tranquillité dans l’âme”, c'est-à-dire qu’ils s’accordent tous sur un
point : Le bonheur est la tranquillité dans l’âme.
Etant curieux, je
pose à nouveau la question : Que doit-on faire pour avoir la tranquillité
dans l’âme ?”. Une fois de plus, j’obtiens une seule réponse : “Il
faut accomplir le devoir”.
En effet, quand nous
accomplissons bien notre devoir, personne ne peut nous reprocher en quoi que ce
soit et notre esprit, loin des soucis et des inquiétudes, devient calme et
joyeux. “Notre devoir”, tout le monde le comprend et le “connaît déjà” :
les devoirs entre mari et épouse, entre parents et enfants, entre maîtres et
élèves, entre salariés et dirigeants, entre citoyens et autorités… et enfin le
devoir d’être homme.
Etant enfants, ils
doivent obéir aux grands-parents, aux parents et les aimer et ne pas les rendre
déçus ; ils doivent bien faire les études et aider la famille dans la mesure du
possible. Etant élèves, ils doivent obéir aux enseignants, s’adonner aux études
et entraider les camarades. Etant salariés, ils doivent bien observer les
règlements et bien exécuter le travail dans l’esprit franc et loyal. Etant
citoyens, ils doivent respecter les lois, contribuer activement à la
construction de la Patrie….Si vous, les jeunes, n’accomplissez pas ces devoirs
de base, votre conscience ne sera pas sereine ; ce serait un mauvais signe
pour votre avenir et il faut remédier immédiatement l’erreur.
Pour arriver à une
telle tranquillité, nous devons accomplir notre devoir, celui d’être
homme, celui de renforcer le travail pour s’entraider, celui d’échanger des
idées sur les valeurs morales, celui d’améliorer la vie de jour en jour sur la
base de la fraternité. C’est la grande joie, c’est le vrai bonheur.
Je me permets de citer un poème de style Tu
Tuyet (quatre phrases à 7 mots seuls, de variation de tons) :
Le bonheur, c’est quoi, si tu savais ?
C’est le vœu permanent que tu as fait,
Ne le seraient pas seuls la nourriture et les
vêtements,
Mais surtout au fond de ton âme se trouve la
paix.
Tous ceux qui ont
passé de dures expériences dans leur vie, sont unanimes sur un autre
point : Pour une plénitude de bonheur, trois vertus sublimes doivent être
acquises, pour avoir une conscience tranquille ;
·
Il faut être compréhensible et tolérant à l’égard
d’autrui sans tenir compte de ses fautes ;
·
Il faut savoir pardonner les fautes d’autrui ;
- Il faut donner un
coup de main aux personnes de jeune âge et de fragilité mentale dans notre
entourage, pour ne pas avoir des remords au cas où elles rencontreraient des
incidents de parcours.
Le fait de ne pas
savoir se comprendre et se pardonner les uns aux autres nous rend inaccessibles
à la joie dans la vie :
La compréhension peut chasser les soucis
Et apporter le bonheur là où rongent les
douleurs.
Je crois d’ailleurs
qu’il faut accéder à une plénitude de bonheur, s’orienter vers l’harmonie
naturelle, à savoir la vérité, la bonté et la beauté, trois principes fondamentaux
du cosmos.
Mesdames, Messieurs,
J’entends une voix de
mécontentement s’élever quelque part dans la salle, faisant signe de
reproche : “Alors, comment peut-on avoir le bonheur en voyant
d’innombrables êtres humains plonger dans les douleurs à cause de la guerre, de
la famine et de la maladie ?”.
Soit, nous ne pouvons
pas être heureux pendant que de telles victimes existent encore. Nous ne
pouvons pas être indifférents devant la scène insupportable de la misère et des
lamentations touchant nos compatriotes. Nous avons la compassion à leur égard. C’est
pour cette raison-là que nous voyons surgir des héros, d’illustres
personnalités qui n’hésitent pas à prendre le chemin pour le bonheur de
l’homme en cherchant à obtenir la paix. Mais, hélas ! la guerre continue
de faire tant de victimes ici et là dans le monde.
Essayons de parcourir
le Chemin de Bonheur et nous trouverons facilement la Paix, la paix
réelle et durable qui couvrira le monde entier. Quant au bonheur, personne ne
le refuse, car chacun d’entre nous est prêt à le chercher pour soi-même. Pour y
arriver, nous devons accomplir notre devoir, trouver la tranquillité pour notre
âme. Qui a la tranquillité dans l’âme, a sa conscience toujours transparente et
ne cherche jamais à porter atteinte à personne, ne commet pas d’actes
malhonnêtes et tricheurs, ni ne trahit, ni ne déteste personne, vit avec la
fraternité et se comporte dans un esprit d’humanité…. On imagine comme si tout
le monde était sous un seul toit et dans un seul foyer. Tous les foyers sont
pareils dans un hameau en paix et tous les hameaux sont pareils dans une nation
en paix. Si nous sommes unanimes et avons une bonne prise de conscience du
bonheur, il n’y aura plus de place pour la guerre sur notre terre. Il ne vaut
pas la peine de chercher la paix, car la paix est effectivement le fruit du vrai
bonheur. Que chacun cherche tout d’abord le vrai bonheur pour soi-même et la
sérénité pour l’âme !
Une fois la guerre
terminée, aucune nation voudra plus s’investir inutilement en dégageant un
énorme budget pour la défense dont les ressources humaines et matérielles
seront destinées à la production nationale, surtout à la santé publique et à
l’éducation nationale. Pour que personne ne se trouve plus dans la misère, que
tout le monde vive dans la joie, on n’aura qu’à transformer les navires de
guerre, les véhicules blindés en outils de production, de transport de
passagers, de nourriture, de médicaments….aussi bien qu’à transformer le
matériel militaire de tous genres en besoins vestimentaires et alimentaires….
Messieurs, Mesdames, et pourtant…
Comment ? Une
autre voix de quelqu’un, paraissant calme et consentante, se fait entendre par
sa véhémente contestation en argumentant qu’étant pauvre, on pourra s’en
passer, qu’étant malade, on pourra se guérir…. Mais il existe une désolation,
une des plus grandes douleurs de l’homme depuis la genèse jusqu’aujourd’hui,
dont personne ne peut trouver la solution, c’est la mort de l’homme.
Vous, Mesdames et Messieurs, vous vivez avec
humanité et loyauté et vous avez eu tant de douleurs devant le décès de
quelqu’un de cher dans votre entourage :
Quelle émotion était au moment de dire
adieu !
A tel point que même les feuilles risquent de
tomber, a fortiori l’homme !
Mais oui, chers amis,
sur notre cosmos, trouveriez-vous vraiment un phénomène dit “la mort” ?
C’est la loi du karma, c’est-à-dire la loi de transformation, de mutation … en
permanence. Nous, étant êtres humains, nous ne pouvons pas nous y échapper.
En effet, l’homme ne
meurt pas, il se transforme tout simplement. Nous savons tous que l’homme est
né, composé de deux parties : spirituelle et matérielle. La partie
spirituelle est transcendante, et, n’étant pas conditionnée par la loi du monde
matériel, existe toujours. La partie matérielle est telle que la voix, l’image,
le corps…..
·
La voix est véhiculée par les ondes électriques dans
l’air et y reste.
- L’image est
transportée par la lumière dans l’atmosphère et y reste.
J’ouvre une
parenthèse : aujourd’hui, nous disposons de moyens de communication comme
la radio, la télévision, l’informatique…, qui nous aident à comprendre plus
facilement les phénomènes précités.
- Le corps a été
conçu au départ dans le ventre de la mère, est devenu ensuite un bébé ayant
l’air perdu dans un berceau et plus tard un petit élève coquin dans ses
vêtement tout neufs. Ces trois étapes de vie nous concernent tous. Et puis
vient une autre étape quand on devient un adulte calme aux cheveux poivrés,
précédant l’âge d’un vieux qui marche avec une canne ; et enfin arrive le
moment d’être enfoui dans la terre, le corps devant ainsi devenir un tas d’os
secs ou bien un bol de cendres en poudre en cas de l’incinération. Personne
n’échappe à ces trois étapes de vie.
·
La partie spirituelle de l’homme n’a pas disparu, la
partie matérielle reste. Voilà un homme qui devient inanimé, tombe par terre.
Etant donné que nous avons une idée erronée sur ce phénomène, croyant que ce
seraient la mort, la perte, le néant, le non-retour sur terre, nos douleurs
sont si intenses et nos regrets et nos affections le sont autant. Mais la
réalité n’est, à mon avis, qu’une sorte de transformation, phénomène ordinaire.
Chaque jour, nous subissons continuellement cette mutation, n’est-ce pas ?
Les tissus cellulaires devenus âgés doivent “céder la place” à ceux de nouvelle
génération en pleine croissance. La naissance de nos enfants est également une
transformation qui permet aux parents de renouveler la succession de
vies :
Mes enfants sont le nœud reliant
les vies
Je transmets ainsi un peu de sang, y mets un
peu d’amour.
Nos parents ont
utilisé leur amour pour le mélanger avec leur semence génératrice pour “modeler”
la nouvelle vie d’enfants. Si nous sommes convaincus de cette réalité bien
nette, nous savons pourquoi nous devons avoir la pitié filiale, respecter et
aimer nos grands-parents, nos parents. Partant de là, les frères et les sœurs,
portant les mêmes cellules que leurs parents, doivent savoir s’aimer ; les
citoyens de la même nation doivent savoir s’entraider. De par le même
raisonnement, les citoyens d’une nation ne doivent pas nourrir la haine contre
ceux de l’autre nation, n’ont pas le droit non plus de s’armer pour les
massacrer, car, comme nous, ils ont le devoir de “prolonger” la vie de leurs
parents et de leurs ancêtres.
Je souhaite que tout
le monde efface unanimement et définitivement le mot “la mort”, en le
remplaçant par le mot “la transformation”, ce permettant à chacun de se
sublimer des douleurs sans nom, des maléfiques hantises d’esprit, en remplaçant
les mots “adieu pour toujours» écrits sur les couronnes de deuil par les
mots “A bientôt”, ce permettant aussi à chacun d’apporter le soulagement aux
douleurs, une sorte de consolation logique et efficace, qui favorise la prise
de conscience moderne de la notion “l’immortalité de l’humanité”.
Je vous remercie de m’avoir écouté.